La majorité des animaux bioluminescents
semblent avoir des moyens de contrôler leurs émissions de lumière…
Il existe
trois grands types de régulation :
- Les photocytes peuvent être évacués
par contraction de fibres musculaire…
- La luminescence peut aussi se produire
à l'intérieur des cellules… dans ce cas c'est l'excitation des cellules
qui produit des changements cellulaires menant à la production de
lumière...
- Le type le plus complexe consiste
à contrôler l'émission de lumière par rotation de l'organe sur lui-même,
par l'opposition d'écran, d'obturateur…
1) Stimulation
Il est possible d'obtenir des réactions
lumineuses in vitro par différents stimuli.
Certaines espèce ont des réactions lumineuses locales suite à des
contacts tactiles, généralement l'intensité et la taille de la réaction
sont proportionnels à la force du contact…
D'autres sont photosensibles, suite à un flash lumineux ils répondent
eux-mêmes par une réaction lumineuse…
C'est particulièrement visible lors de parades sexuelles où les
différents poissons émettent des flashs en synchronie…
2) Influence d'un éclairement
Chez la majorité des animaux, la bioluminescence n'est pas influencée
par une exposition préalable à la lumière… mais il y a des exceptions,
notamment l'Anthozoaire Renilla dont la bioluminescence est
inhibée par la lumière. Replacé à l'obscurité il lui faut 15 à 30
minutes pour qu'il retrouve sa capacité à émettre de la lumière…
De plus, la bioluminescence des animaux adaptés à l'obscurité peut
être diminuée par un faible rayon lumineux. Si on éclaire une petite
surface de ces animaux, seule celle-ci est affectée… Dans ces situations,
la propagation d'une onde excitatrice n'est pas affectée et la lumière
n'a pas d'influence directe sur les cellules photogènes.
Il semblerait donc que la lumière bloque d'une manière quelconque
l'excitabilité des photocytes.
Mais ce n'est pas le seul mécanisme de régulation : suite à un éclairement,
les contrôles nerveux interviennent aussi. En effet, des extraits
de Mnerniopsis exposés à la lumière vont perdre leur luminescence,
mais le temps d'exposition nécessaire est largement supérieur à
celui requis pour obtenir le même résultat avec un animal vivant.
3) Contrôles
nerveux
a
) Direct
Chez certaines espèces, la bioluminescence
est le fait de secrétions glandulaires par un contrôle nerveux direct
(exocytose). On peut aussi remarquer la propagation d'un influx
nerveux semblable à ceux des mouvements musculaires lors de propagation
d'ondes lumineuses. Après une stimulation électrique, il faut en
général plusieurs décharges pour obtenir une réponse. Une stimulation
continue provoque une série de flashs d'intensité croissante. Si
la stimulation se prolonge, certains animaux peuvent entrer dans
un état d'hyper-excitation et continuent d'émettre des flashs après
arrêt des stimulations.
b ) Indirect
Dans le cas d'un contrôle nerveux indirect,
le système nerveux n'intervient pas directement dans l'émission
de lumière. Parfois ce sont certains muscles qui régulent l'émission
des photophores, cela de plusieurs façon : chez les Photoblepharons,
un tissu vient recouvrir les cellules émettrices de lumière, chez
les Anomalops c'est l'organe entier qui tourne sur lui-même…
Une autre méthode est celle des Cypridinas : la contraction
de muscles entraîne l'expulsion de granules de luciférine et de
luciférase. La réaction luminescente a alors lieu dans l'eau au
hasard des rencontres…
Une dernière régulation est réalisée par un cache appliqué sur le
photophore : l'émission de lumière est contrôlée par la contraction
ou la dilatation de chromatophores.
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